Information du : 09/11/2023

La Rivière

Réglé comme du papier à musique, le réalisateur Dominique Marchais nous offre tous les quatre ans un prodigieux documentaire, Prix Jean Vigo 2023, creusant encore et encore des questions écologiques et sociales en prenant pour terrain d'investigation le paysage et, plus précisément avec ses trois derniers films, la Rivière. La Rivière, c'est justement le titre de son quatrième opus consacré aux Gaves des Pyrénées atlantiques. Après Nul homme est une île, son proche collaborateur et monteur Camille Lotteau sera de retour dans les salles pour accompagner le film et évoquer le travail si précieux qu'il mène depuis près d'une quinzaine d'année avec Dominique Marchais.

Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves.
Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière.
Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre.

« J’ai commencé à filmer les rivières avec La ligne de partage des eaux et, depuis, je ne cesse de les filmer. Comme objet paysager d’abord, puis comme objet politique, et je me suis intéressé à ce qui se passe dedans, dans l’eau : les poissons, les insectes, leur circulation, leur habitat. Pourquoi les poissons se reproduisaient-ils à Sauveterre, et pourquoi maintenant leur faut-il remonter 50 km plus haut, à Oloron ? Qu’est-ce qui a changé ? Les rivières me fascinent, leur cheminement un peu secret, leurs connexions avec les nappes, les mystères qui entourent leurs sources, les résurgences, le fait qu’elles soient parfois cachées, comme le gave d’Oloron, profondément incisé et invisible depuis les champs qui le bordent (...)"

"(…) La caméra est un outil pour voir. Et dans mon cas particulier, un outil pour concentrer l’attention. Le choix du format 1.37 est d’ailleurs dans la lignée de cet esprit : resserrer le cadre. La rivière est un film attentif à l’attention. Un film qui regarde des gens qui regardent. On peut le voir aussi comme un inventaire d’inventaires. »
- Dominique Marchais, extraits du dossier de presse

" Dominique Marchais invente des façons de regarder son insaisissable sujet, par l’intermédiaire du regard de ceux qui, à leurs façons précises, l’observent et s’en occupent. Elles correspondent aux formes potentielles, successives, d’un cinéma radicalement écologique [...]. Lumineux et politique. Un film d'utilité publique" Libération

"Un poème rural majestueux, sensible et édifiant" Télérama

" La richesse de La Rivière tient à sa manière de parcourir librement un territoire tout en témoignant d’une rigueur dans son observation. " Critikat

" Avec ces explorations sur le terrain, entrecoupées de majestueux et généreux panoramiques sur ces cours d’eau encore un peu sauvages, Dominique Marchais s’affirme comme le chef de file du documentaire écologique en France. " L'Humanité

" En donnant la parole aux pêcheurs, scientifiques, militants écologistes, Dominique Marchais souligne la gravité du sujet tout en ouvrant quelques brèches d’optimisme. " L'Obs

" Dans un documentaire sensible, Dominique Marchais traque derrière la beauté d’une nature originelle les changements invisibles qui menacent son écosystème. " La Croix

"Une immersion vivifiante au coeur des Pyrénées. Remarquable." Positif

"Le Cinéaste fait entendre la colère sans jamais céder au catastrophisme." Les Cahiers du cinéma

" Dominique Marchais part à la recherche de l’invisible, filme les gestes d’experts prélevant des indices sous la surface (de l’eau, des sols), et c’est dans l’infrapaysage qu’opère cette œuvre en eau douce et radicale (...) jamais Dominique Marchais n'a capté autant de beauté. Splendide. " Le Monde

" Dans les gaves du Béarn, Dominique Marchais filme ceux qui œuvrent pour la préservation d’un écosystème menacé. Ce nouveau documentaire de l’auteur du Temps des grâces dresse un constat terrible - mais porte un regard amoureux - sur ces cours d’eau. " Les Fiches du cinéma

" Grâce à la parole des êtres humains qui vivent et travaillent sur ou dans ces rivières, il décrit la destruction d’un paysage, sans jamais juger ni condamner personne – même si la puissance de certains lobbys est dénoncée, comme celui de l’hydro-électricité, de la pêche intensive ou de l’agriculture du maïs dans l’estuaire de l’Adour. La Rivière est un très beau film. " Les Inrockuptibles

" La Rivière ne sauvera pas le monde du réchauffement climatique mais nourrit le débat en cours de la meilleure des manières possibles pour un cinéaste : par l'écoute des gens et l'observation attentive et modeste du monde plutôt que par les mots d'ordre. " Transfuge

LA RIVIERE

Un film de Dominique Marchais
France – 2023 – 1h44
Soutien AFCAE Action Promotion

L'INVITÉ :
Camille Lotteau

Collaborateur artistique et monteur sur le film, Camille Lotteau a également collaboré aux trois autres longs métrages de Dominique Marchais (Le Temps des Grâces en 2010, La Ligne de partage des eaux en 2014, Nul homme n'est une île en 2018). Il a par ailleurs travaillé avec Raul Ruiz, Pascale Breton, Éric Judor, Claude Lanzmann et a réalisé plusieurs films, dont dernièrement le long-métrage documentaire Princesse Europe.

LES RENCONTRES

  • ven 08 dec 20h30
    La Salamandre, Morlaix

    sam. 09 20h30
    le Dauphin, Plougonvelin

    lun. 11 à 20h30
    L'Argoat, Callac

    mar. 12 à 20h30
    Le Quai des images, Loudéac

    mer. 13 20h10
    Cinémanivel, Redon

    lun. 18 à 20h00
    Les Studios, Brest
    avec Termaji

    mar. 19 à 20h30
    Le Club, Douarnenez

    mer. 20 à 20h30
    L'Iris, Questembert